Rallye de MAUVES (07) : finale du championnat de France des rallyes routiers

    Au mois d’aout notre fille Amélie était déçue de ne pas aller, comme chaque année, au rallye des Volcans en Auvergne. En effet nous participions au rallye pour aider les organisateurs. Mais cette année les dates se chevauchaient avec Nogaro. En comparant les calendriers on remarque qu’il y a la possibilité de faire le rallye en Ardèche. Alors avec Marie-Laure on s’est regardé, deux ans qu’on n’a pas fait de rallye, est-ce bien raisonnable ? Et c’est sous l’impulsion de notre fille que nous nous sommes engagés au rallye de l’Ardèche. Un week-end pour contrôler la KTM et rouler un peu car le side-car n’avait pas trop bougé du garage depuis 2016 avec Maxence et Sandrine. Notre état d’esprit pour ce rallye est tranquille, pas d’objectif (pfff ! après deux ans d’arrêt…) et notre fille est « embauchée » pour aider au contrôle horaire d’arrivée.

Pour raison « scolaire » nous sommes arrivés à MAUVES à 21H00 le vendredi soir. On y retrouve Jacky GUILLEMOZ, directeur de course, et sa femme Jocelyne pour les contrôles administratifs. L’accueil des organisateurs est également chaleureux. Le contrôle technique se passera exceptionnellement le samedi matin pour nous avant le coup d’envoie du rallye à 10H00. Une agréable surprise, nous retrouvions notre ami Albert CHOIN avec son fils Valentin venus en spectateurs. Ils étaient accompagnés de Jean-Michel MEURET, un grand champion de side-car de rallye qui a remporté, avec son passager SIMONIN, plusieurs rallyes au scratch avec un side-car CHODA. Donc recevoir les encouragements d’un tel champion c’est très motivant. Puis il y avait aussi notre ami Hervé RICORD, en tant que manager du team CTM 83 avec les pilotes Bruno SCHILTZ et Maxime METRA respectivement sur une KTM SUPERDUKE 1290 et une KTM DUKE 690 de la concession CTM83. Le titre de champion de France se jouait sur cette finale pour Bruno SCHILTZ.

Départ

Alors on se prépare à prendre le départ avec une météo capricieuse et nous fermerons la marche de ce rallye. D’abord une boucle « à blanc » appelée prologue pour découvrir les deux spéciales de Plats et des Ambulons. Toutes les deux font un peu plus de 3km mais aux tracés très opposés.  « Plats » est très large avec des belles courbes et des enchaînements rapides mais son revêtement est usé et comme il pleut….ça glisse. On comprend de suite que si on rentre trop vite dans les virages l’avant ne guidera pas et il y a un risque important d’aller tout droit. Donc on va privilégier les sorties en faisant glisser le side-car des trois roues en entrée et gérer la sortie à l’accélérateur, c’est très marrant ! Dans « Ambulons » c’est tout le contraire, c’est étroit, les virages sont serrés, il y a des ponts et des épingles. Très physique pour les passagers mais même sur le mouillé il y a du grip. Ce n’est pas celle où on ira vite mais la plus amusante des deux, celle où il faut se cracher dans les mains ! Le parcours routier est à l’image des spéciales, du sinueux, de l’étroit, du « rapide » mais glissant, bref rester vigilant sur les 67km de la boucle. Les paysages du parcours sont magnifiques mais pas trop le temps d’en profiter car les timings sont serrés. Devant nous il y a Bastien BOUJOT sur un CAN AM SPYDER 1300. Un engin que l’on découvre et c’est un régal de le suivre sur le routier, c’est efficace, puissant et il pilote qu’un d’un bras. Bravo Bastien ! Le dernier contrôle horaire CH est le plus long mais aussi celui où le temps imparti est très juste.

Et c’est sous une averse que nous entamons ce premier tour de l’étape N°1 dite de jour, qui en compte trois. La première spéciale est atteinte rapidement et la montée pour y arriver permet de tester l’adhérence. Nous mettons en pratique la méthode citée plus haut et après une séance de drift nous franchissons l’arrivée. Avec Marie-Laure on se concerte, on valide, la prise de risque est minime et l’impression d’efficacité est bonne.

Spéciale Plats

Puis en peu de temps nous sommes au départ de la spéciale des Ambulons. Le départ est au milieu des vignes et jusqu’au premier virage on peut pousser les rapports. Ensuite c’est du « technique », pont serré, épingles, du rapide et enfin des épingles suivies de lacets où il faut maintenir un bon rythme jusqu’à l’arrivée. C’est certain, le side-car n’est pas avantagé sur ce tracé mais l’émotion à l’arrivée est la plus forte. Cependant, pas le temps de se reposer car il faut rentrer à MAUVES sans traîner.

De retour au parc assistance Hervé RICORD nous informe que nous avons le 3ème temps scratch dans la première spéciale. Nous sommes surpris et contents…Nous restons concentrés et c’est reparti pour un deuxième tour encore sur le mouillé.

Speciale Ambulons
Spéciale Ambulon

Nos deuxièmes passages dans les spéciales sont plus fluides, on commence à avoir des repères. Et des repères dans l’ES des Ambulons il y en a pleins, ce sont des panneaux jaunes qui indiquent la forme du virage et cette signalisation a permis qu’on soit dans le rythme dès le début. Bravo à ceux qui ont placés ces panneaux. Au CH d’arrivé notre fille à le sourire jusqu’aux oreilles, « vous avez fait le meilleur temps dans l’ES des Plats » nous dit-elle. Bon on ne va pas gâcher notre plaisir car si la fatigue est là, ce genre d’info motive pour le dernier tour de l’étape 1. Il ne pleut plus et au fur et à mesure qu’on se rapproche des spéciales la route sèche. Dans le 3ème passage de la spéciale de Plats on ne glissera pratiquement pas, c’est plus physique, le train avant était collé à la route. Aux Ambulons rien ne change, même sur le sec le rythme est identique. Fin de l’étape de jour et Amélie notre fille annonce « vous avez encore le scratch dans les Plats ». Maintenant on est sûr que ce n’est pas le fruit du hasard…. Cependant ne pas se déconcentrer puisque nous repartons dans la foulée pour le premier tour de l’étape 2 dite de nuit qui se fait le jour… ça permet de finir le rallye plus tôt. Donc notre classement de l’étape 1 : 4ème au scratch et 1er catégorie side-cars.

CH d'arrivée

Et de retour de la boucle 1 de l’étape 2, sur le sec enfin, nous rentrons au parc assistance pour une pause d’une heure et demi bien méritée. Nous sommes descendus un peu dans le classement, les pilotes de motos sont plus confiants sur le sec, logique.

Après ce repos bienfaiteur, vêtements secs, la tenue de pluie sur le dos et c’est reparti pour deux tours de nuit. Rouler la nuit est un exercice qu’on avait oublié et le premier tour va le confirmer. Dans l’ES des Ambulons on a percuté une protection gonflable et calé deux fois. Bref n’importe quoi ! Alors à l’assistance on essaya de se rappeler comment on faisait avant: ce n’est pas avec les yeux qu’il faut rouler dans la spéciale mais avec la mémoire.

Enfin c’est le dernier tour et la mise en pratique de cette méthode va payer. Nous sommes fluides dans les trajectoires et les bonnes sensations de la journée sont revenues, 11ème temps dans l’ES des Plats. Puis au départ des Ambulons, nous avons un second souffle, la fatigue est oubliée et c'est la sensation de rouler comme de jour, sans hésitation. Mais à la sortie d’une épingle on se retrouve derrière  le concurrent n°256. Pas de possibilité de le doubler de suite mais au premier petit bout droit on a tenté le dépassement. Ouf ! C’était chaud mais c’est passé. On a quand même fait le 7ème temps.

Résultat de l’étape n°2 : 18ème au scratch et 1er side-car. Au cumul des deux étapes 14ème au scratch et 1er side-car.

Podium side-car au rallye des coteaux

Visiblement c’était un rallye « dur » vu les abandons, une vingtaine le jour et autant la nuit. Après deux années d’absence on ne s’en sort pas trop mal, on a trouvé ce rallye difficile mais pas au point d’abandonner. Le side-car était parfait, dans les conditions difficiles il excelle, la motricité n’a jamais était prise en défaut et le freinage est redoutable sur le mouillé. Bref un engin qui inspire la confiance et qui permet des prouesses sous toutes les conditions. Au fait il est à vendre !

Amélie a également passées un super week-end au CH d’arrivée et revoir nos amis du rallye nous a fait le plus grand bien. On était juste de passage, une sorte de récréation. Alors maintenant il faut préparer le VINCENT pour la finale RSCM au circuit VAL DE VIENNE les 14 et 15 octobre 2017.

A bientôt, Hervé et Marie-Laure.