PAU ARNOS 18 – 19 juin 2016

Pour la seule fois de la saison on peut presque dire que nous jouons à domicile parce que PAU ARNOS est le circuit le plus proche de la maison (2h) et ça comporte deux avantages: c’est moins fatigant et c’est moins cher en transport. Pour autant nous n’avons jamais roulé à PAU en side-car mais Marie-Laure connaissait le tracé car elle avait fait un stage avec l’abominable « Chevalier » Serge NUQUES. Ce circuit est en pleine campagne en haut d’une bute et quand on l’aperçoit pour la première fois on a l’impression de voir des montagnes russes avec des noms évocateurs comme le virage de « Laguna Seca », bref ça sent le parcours sportif !

Nous arrivons sur place le jeudi soir après le travail et nous retrouvons tous les équipages habituels du championnat side-car « classic » et les catégories side-car « modernes » open et promotion. Jamais vu autant de side-car sur une épreuve. Cette manche se déroule en même temps que les coupes de France moto PROMOSPORT.

Le soleil n’est pas au rendez-vous, il pleut. Le vendredi le paddock à certains endroits se transforme en piscine….au programme de la journée, nous avons deux séances d’essais libres. Les premières impressions se confirment, le tracé est physique mais très amusant.

Le VINCENT GODET marche bien, le braquet est bien adapté (merci MICHEL) et c’est la première fois qu’on roule sous la pluie, il en fallait bien une. Les réactions du side-car sont prévisibles, c’est rassurant si on doit rouler sur le mouillé aux deux courses de dimanche.

Pau Arnos Essais

Samedi matin réveil par les gouttes d’eau qui tombent sur le toit du fourgon. Les essais chronos sont à 12h45. Le side-car est prêt de la veille mais on en profite pour tout vérifier une deuxième fois. Le ciel se dégage pour nos essais, la piste est mouillée mais il ne pleut pas. Au troisième tour dans la descente des stands le moteur s’arrête car la goupille du coupe circuit s’est fait la malle! Je ne peux pas la remettre sans lâcher le guidon et Marie-Laure ne comprend pas pourquoi je lui montre cette goupille vu qu’elle ne sait où elle va puisque je ne lui ai jamais expliqué. Alors imaginez le genre de situation où chacun bouge la tête sans savoir ce que veut l’autre!! Le side-car finira par s’immobiliser dans la montée. Impossible de repartir, c’est la fin de la séance. On a fait le minimum règlementaire (2 tours) pour que notre temps soit validé : 13eme temps, départ sur la 7eme ligne.

Samedi soir c’est l’apéro des side-caristes avec en plus un spectacle du cirque. Je comprends mieux pourquoi les grands prix des seventies s’appelaient le « Continental Circus »….C’est génial comme ambiance. Mais faut pas trop trainer car demain matin la première course est à 8h00 !

Dimanche réveil au petit matin, ça faisait un moment qu’on tournait dans le lit, le stress….

Le ciel n’est pas chargé et enfin la pluie a cessée. Nos copains de l’association Moto Course (AMC) sont déjà là, Jean-Marc, Robert et Jean-Claude on fait sonner le réveil à 4h00 pour venir nous encourager, ça nous fait plaisir.

Il est 8h00 et nous nous lançons de la pré grille pour un tour de formation et un tour de chauffe. Les feux rouges s’éteignent et c’est le départ. Devant nous ça part très fort et au troisième virage on voit déjà que le groupe de tête s’éloigner. On doublera deux side-car et jusqu’au drapeau à damier nous ferons cavaliers seuls. Il y a eu des abandons lors de cette première manche, 7 au total et c’est en partie à cause de ça (ou grâce à ça) que nous sommes classés 7emes. Ce n’est pas la course qu’on retiendra le plus mais ce qui est sûr c’est qu’on était beaucoup trop tendu au départ.

Pau Arnos

Débriefing au paddock avec les potes de l’AMC, ils sont émus de nous avoir vus prendre le départ et les conseils avisés de Jean-Marc (plusieurs saisons en PRO TWIN avec une NORTON et en Challenge des monos avec une CCM) sont les bienvenus notamment sur les trajectoires. On fait un contrôle de la machine car sur les deux premiers tours le moteur « pétaradait ». On décide de remplacer les pipes en caoutchouc des carburateurs qui montrent des signent de fatigue. On identifie que la chaîne de transmission secondaire doit également être changée. Jean-Marc n’hésite pas à donner le coup de main. Il fait ça toute la semaine, c’est son métier, atelier MPS à SABARAT 09. Merci Jean-Marc.

Juste le temps de manger et de digérer qu’il faut enfiler la combinaison, il est bientôt 14h00, direction la pré grille pour la deuxième manche. Cette fois c’est plus détendu et plus concentrés que nous appréhendons cette course. Par rapport à notre place de la première manche nous partons de la 4eme ligne. J’observe un passage (un trou) devant nous, les feux rouges s’éteignent et gaz, on bondie de la ligne de départ. Au double droite de la montée nous sommes quatrièmes, ça va très vite et les dérives dans les droites sont pas les mêmes que celles de la première manche… Rapidement on se fera dépasser par les équipages qui sont habituellement en tête.On bataille alors avec le duo fils/père LEBOEUF/LEBOEUF (side-car à droite sur leur châssis FIDAMAN HONDA) qui nous passerons dans un long gauche avec une magnifique et longue dérive maîtrisée. Leur rythme est alors élevé et impossible pour nous de rester accrocher à leur roue. Mais ce n’est pas fini, l’autre anglaise du plateau pointe son nez, la TRIUMPH LYNX de WOZNY/MATHIEU. Ils passent devant et on les double aussitôt. Puis un autre équipage montre son carénage au freinage, THEBAULT/THEBAULT sur un BUSCH BMW, des « gros clients » aussi. Ils obligent qu’on redouble d’efforts pour empêcher cette attaque. Le répit est de courte durée puisque une autre BMW tente une attaque et passe devant nous au freinage, l’équipage CHUSTRAC/CHUSTRAC avec un SCMID 1000 BMW. S’en suivra un superbe passe d’armes jusqu’au drapeau à damiers où on profitait de la faiblesse du BMW lors des relances (pb carbus ?) et ils profitaient de nos freinages trop précoces pour repasser devant. Nous aurons l’avantage de 3/100 à l’arrivée. C’était chaud mais très instructif car on a vu qu’on manquait encore de vitesse en entrée des courbes et qu’on freinait trop tôt. Il y a encore du boulot mais à chaque fois on progresse et on découvre des nouvelles choses à modifier sur le side-car pour le faire évoluer. Des batailles comme celle-ci on en veut à chaque course. Merci à eux.

Merci aussi aux potes de l’association AMC pour leur soutient et leurs encouragements.

Prochain rendez-vous c’est au circuit du BUGATTI au MANS les 23 et 24 juillet.

D’ici là on vous invite à visionner sur notre page FACEBOOK les vidéos de la deuxième manche filmées depuis l’avant et l’arrière du MRE 750 BMW de Michel DORMAL. Superbe démonstration de pilotage.